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MOOC et ubérisation de l'enseignement supérieur

11 novembre 2015
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En nous appuyant sur notre expertise dans le digital, et nos recherches exclusives auprès de 15000 anciens des grandes écoles, nous proposons des pistes d’innovation de Business model – notamment les MOOC -, pour redonner à l’entreprise France sa place dans ce secteur.

 

Augmentation des besoins et baisse des moyens

Face à la fois à une augmentation du nombre d’étudiants - et du coût des études – et en même temps, à une baisse des financements traditionnels, les institutions de l’Enseignement supérieur sont perturbées par l’arrivée des MOOC. Ces nouveaux entrants, qui veulent proposer de nouveaux services, s’appuient sur des Business models d’internet, pour attaquer le marché de diffusion de la connaissance en offrant du contenu de premier rang et un fonctionnement plus proche des attentes des étudiants, mais surtout des professionnels.
L’enjeu économique et social de cette réinvention du modèle de l’Enseignement supérieur est en effet majeur pour la France : alors que l’objectif de 50% d’étudiants dans une tranche d’âge est dorénavant dans le viseur des gouvernements, les institutions sont face à un afflux de nouvelles demandes avec des moyens de plus en plus limités. Et les classements internationaux pèsent de plus en plus dans l’image des Universités et Ecoles.

 

Des étudiants plus exigeants face aux héritages de l'université

Les étudiants, ultra-connectés et mobiles grâce à la démocratisation des technologies, ont des exigences accrues sur l’utilité de leurs études, à cause de crises à répétition et du chômage. Les usages de la collaboration et des réseaux sociaux les amènent à remettre en cause le « cours en amphithéâtre, cet archaïsme ». 69% des étudiants pensent que l’Université ne prépare pas assez leur insertion professionnelle, malgré l’obligation posée par la loi Pécresse en 2007.

 

Des MOOC et le succès de FUN

Ce sont des profanes – ou des repentis – qui ont cherché les premiers à briser les codes, avec les MOOC (cours ouverts, en ligne et avec une très large diffusion). La France, et le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, ont lancé avec succès France Université Numérique (FUN), pour fédérer les projets de MOOC français et francophones. Bien que moins impressionnant que celui des plateformes américaines, le succès de FUN, qui vient de franchir le million d’inscriptions, est réel et permet au modèle d’amorcer une seconde phase.

 

Un nouveau marché pour l'enseignement supérieur : les professionnels ?

Avec une réinvention de 60% des métiers d’ici 2030, selon la Commission européenne, les professionnels expriment le besoin de dépasser leur formation initiale et d’entrer dans l’ère du Lifelong Learning. Pour cela, les institutions françaises ont de vraies cartes à jouer, pour peu qu’elles s’appuient sur des réseaux d’Alumni motivés. Notre recherche indique que 87% des anciens souhaitent que leurs écoles mettent en place un réseau social de la connaissance, et 56% des anciens sont prêts à produire des contenus pour alimenter ce réseau de savoirs. 

Cela suppose des changements profonds au sein des institutions de l’Enseignement supérieur, à la fois pour accepter d’autres postures et processus de production de savoir, mais aussi pour s’orienter vers les professionnels, comme le font actuellement certaines plateformes. S’ouvre alors un « océan bleu », c’est-à-dire un espace de développement et d’innovations : avec la formation professionnelle, les institutions peuvent trouver une source de financement a minima équivalente aux dotations annuelles du Ministère.

 

 

 




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